Scénario n°5

Scénario n°5

Dégâts potentiels : Destruction totale de la civilisation. 

Antécédents : En 2010, le concept de collapsologie émerge. Certains le qualifie de nouveau courant de pensée et d’autres de religions. Il fait un écho surprenant aux évènements actuels: la collapsologie est une théorie de l’effondrement global et systémique de la civilisation industrielle.

Ces thèses s’appuient sur des données scientifiques, mais aussi sur des présupposés. L’effondrement est considéré comme inéluctable dans les années à venir et serait l’issue d’un processus durant lequel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi. La collapsologie s'inscrit dans l'idée que l'homme altère l’environnement de manière durable et propage le concept d'urgence écologique, lié notamment au réchauffement climatique et à l'effondrement de la biodiversité.

Évènements récents : Les menaces de restrictions énergétiques et les problèmes rencontrés depuis la crise Covid dont les problématiques liées aux chaînes d’approvisionnement.

 

Évaluation du risque : Force est de constater qu’on observe aujourd’hui dans le monde de nombreux signes avant-coureurs typiques d’un effondrement. Dans des proportions jamais égalées.

Citons :

  • Le système économique capitaliste basé sur une croissance presque infini- or la terre a bien des limites.
  • La dépendance aux énergies fossiles – alors que les combustibles fossiles, comme le pétrole, ont atteint leur pic de production en 2006. Aucun mix énergétique ne parviendra à satisfaire la demande énergétique dans les prochaines décennies. La production, le stockage et la distribution d’énergie à échelle industrielle dépendent aussi de métaux rares également fossiles. Mais ils se dirigent comme bien d’autres ressources surexploitées (eau, sable) également vers des pics de production.
  • La destruction des systèmes naturels : qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de la 6e extinction de masse de la biodiversité ou d’autres limites planétaires, ces changements vont sans cesser menacer les conditions de vie sur Terre.
  • La fragilité extrême du système: plus notre système industriel est mondialisé, plus il devient fragile.
  • L’interconnexion et l’hypersensibilité des systèmes, notamment économiques et financiers, sont un facteur d’instabilité dont la crise de 2008 était un avant-goût.
  • Les modes d’approvisionnement et la diminution des stocks, notamment, diminuent la sécurité alimentaire des grandes villes mondiales. Leur autonomie en cas de catastrophe majeure n’est que de quelques jours, voire quelques heures.
  • La fracture sociale et politique que nous connaissons après la crise covid et la guerre aujourd’hui. Mais aussi la concentration des capitaux au sein d’une classe dominante minoritaire est, également, un facteur fragilisant.

La convergence de tous ces pics menace donc notre système industriel à moyen terme.

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