Les armes chimiques : un passé sulfureux et des dégâts irréversibles
La durée de vie moyenne d’une civilisation est de 336 ans.
Il y a 335 ans, nous signons le premier protocole contre l’utilisation d’arme chimique.
Dangers potentiels : Conséquences sanitaires immédiates et à longs terme. Onde de choc : Blessures et ruptures d’organes, fractures ouvertes, fractures du crâne et blessures pénétrantes et perte de l’ouïe par suite de perforation des tympans.
Effets de la radiation : dysfonctionnement du système nerveux central, nausées, vomissements et diarrhées par suite de lésions du tractus gastro-intestinal, entrainant une déshydratation et des problèmes de nutrition pouvant avoir des conséquences fatales. Maladie du rayon. Fibrose des tissus. Cancers.
Antécédents : Les armes nucléaires, chimiques ou biologiques désignent une catégorie d’arme provoquant la dissémination de produit radioactif contaminant. Leur dégât engendre des conséquences irréparables.
Dans le monde moderne, leur utilisation lors d’une guerre est considérée comme particulièrement cruelle et déloyale. Le premier accord international visant à interdire leur utilisation a été ratifié en 1675 avant l’acquisition de la première bombe atomique (USA 1945).
Cet accord n’aura aucun impact : Première Guerre mondiale, c’est la première utilisation d’armes chimiques modernisées et à grande échelle. À la fin de la guerre, plus de 90 000 soldats exposés à du chlore, du gaz moutarde et autres agents chimiques déversés subissent une mort particulièrement douloureuse. Et près d’un million quitteront le champ de bataille aveugles, défigurés ou atteints d’autres blessures invalidantes à vie.
Fin de la guerre : altérer devant les dégâts, la communauté internationale se rallie de sorte à éviter une autre tragédie similaire. Le protocole de Genève qui vise à rendre impossible l’utilisation d’armes chimiques en cas de guerre est alors signé en 1925.
Le protocole n’a aucun impact non plus : Seconde guerre mondiale, première utilisation de la bombe atomique. Les États-Unis bombardent les villes d’Hiroshima et de Nagasaki au Japon, le 6 août 1945.
Bilan : 103 000 à 220 000 morts. À ajouter au bilan, les cas de cancers et les effets secondaires.
À noter que les armes actuelles sont jusqu’à 30 fois plus grosses aujourd’hui.
Les États-Unis étaient membres signataires du protocole en 1925 et l’ont signé à nouveau en 1975.
Le protocole n’a eu aucun impact non plus concernant l’attaque au gaz toxique moutarde de civils kurdes. Accusé d’avoir collaboré avec l'ennemi iranien en 1988 durant la guerre entre l’Iran et l’Irak.
Bilan, 5000 victimes.
L’Irak faisait également partie des signataires.
Évènements récents : Depuis une dizaine d’années, de nombreux soupçons d’utilisations d’armes chimiques par la Russie en Syrie persistent. Même si, officiellement : signataire d’une Convention contre la possession d’armements chimiques, la Russie n’en possède pas.
Au mois d’avril 2022, Zelenski dénonçait l’utilisation d’armes chimiques à Marioupol. Mais sans enquête et récolte de preuves, c’est un fait qui n’a pas été officialisé.
Le mois d'après, le ministère russe de la Défense accuse alors les États-Unis d'avoir financé un programme d'armes biologiques en Ukraine et affirme avoir trouvé des preuves en ce sens.De leur côté, les Occidentaux nient en bloc et fustigent le comportement de Moscou.
Le risque nucléaire, lui, existe déjà : Ukrainiens et Russes se sont accusés durant des semaines d’attaques perpétrées contre la station nucléaire de Zaripoja. Le 11 septembre, l’opérateur ukrainien Energoatom de la centrale sous contrôle russe a annoncé la mise à l’arrêt du dernier réacteur. Dans l'objectif de permettre le maintien du refroidissement des réacteurs et éviter un accident nucléaire.
Au début du mois de novembre, l'opérateur annonçait que suite aux frappes russes, ils fermaient définitivement la centrale, trop endommagée.
À considérer, en plus du risque de la centrale l’inquiétude que porte actuellement, de nombreux experts, sur la possibilité d’une réaction irréparable de la part de Poutine. Ils craignent que, poussé dans ses retranchements en cas de défaite, Poutine décide dans un dernier acte d’envoyer une bombe atomique en direction l’Occident.
Des mises en garde émanent constamment de la part de la Russie. Les États-Unis déclarent prendre cette possibilité au sérieux. N'ayant plus de communication avec Moscou, ils affirment avoir demandé à l’Inde et la Chine de le raisonner.
Escalade du conflit
L'annonce de l'annexion des quatre régions ukrainiennes après votations, marque une escalade préoccupante dans le conflit.
Les votations organisées par Moscou ont été dénoncées comme un simulacre par l’Europe et les États-Unis. Les réactions internationales ont été fortes. Dans son discours, Ursula Von der Leyen a annoncé « Et nous sommes déterminés à faire payer au Kremlin le prix de cette nouvelle escalade. C'est pourquoi nous proposons aujourd'hui un nouveau paquet de sanctions sévères contre la Russie » .
De nouvelles sanctions donc, ce qui démontre des relations qui se dégradent. Rien n'annonce des possibilités de pourparlers pour mettre fin à ce conflit, désormais généralisé.
Réactions internationales
Durant le Conseil de sécurité de l’ONU qui s'est déroulé le 30 septembre, le conseil a proposé une résolution visant à condamner les annexions des régions ukrainiennes. La Russie a utilisé son droit de veto, ce qui a de facto empêché la résolution de celle-ci. Le texte a alors été soumis à l’assemblée générale et sera étudié.
Depuis, l'ONU a émis une déclaration pour condamner ces annexions et affirmer que la non- reconnaissance des ces territoires au nom des lois internationales.
Évaluation du risque : Au début de la guerre en Ukraine, les experts estimaient que le risque d’une troisième guerre mondiale et/ou l’utilisation d’une bombe atomique avaient doublé. Comme nous l'avons vu, la situation a évolué depuis cette analyse et ne s'améliore pas, bien au contraire.
En général, nous observons que l’utilisation d’arme chimique à progresse s’en cesse. Depuis le siècle passé ni les nombreux protocoles et conventions n’ont empêché l’utilisation ou la possession de ces armes.
Au fil du temps, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, l’Éthiopie ou encore la Tchétchénie ont servi de laboratoire pour l’amélioration de leur potentiel de destruction.
Rappelons qu’aujourd’hui on ne vise plus à limiter, mais à éradiquer les armes nucléaires.
En 2017, un Traité a été adopté par la conférence des Nations Unies pour la négociation d’un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète. Notons cette évolution ainsi que le rapprochement avec l’Iran depuis le début de la guerre, qui laisse présager une possible signature du traité.
Géographiquement, l’Ukraine n’est qu’à deux mille kilomètres de la France. Que ce soit en cas de problème avec la centrale ou en cas d’attaque nul doute que des retombées radioactives impacteraient : France, Belgique, Suisse et toute l’Europe.
En cas d’irradiations directes, les chances de survie sont très limitées. En cas de contact avec des particules radioactives, c’est le taux d’exposition et la réaction qui déterminent les chances de survie, qui sont plus élevés qu’en cas de contact direct. L’irradiation tue, mais le contact avec des particules radio-actives fait des dégâts irréversibles : cancers, anomalies génétiques etc.
Pour se protéger, il faut absolument avoir à porter de main un matériel de protection ! Au vu des évènements actuels, considérez votre matériel de survie comme votre ceinture de sécurité.
Elle est parfois pénible à mettre. Vous espérez qu’au fond elle ne soit jamais utile. Mais si vous en avez besoin en cas de danger et que vous ne l’avez pas, vous risquez la mort.